Roman de formation, chronique touchante d’une époque – celle des vinyles, des VHS et des cabines téléphoniques –, mais ne dit-on pas que l’adolescence est éternelle…
Une petite ville de province en 1973. Solweig fait sa rentrée en seconde. La vie reprend son cours, même si cette année s’annonce différente des précédentes : son petit ami Valentin n’est pas dans son lycée mais apprenti mécanicien, ses parents ont divorcé et sa meilleure amie Julie est obsédée par le sexe. Solweig, elle, ne se sent pas encore prête. Elle tente de trouver un équilibre entre ses deux foyers et sa relation avec Valentin, occupé à répéter avec son groupe de rock ou à s’entraîner pour des compétitions cyclistes. Il y a aussi son oncle Dédé, jamais remis de la mort dans les camps de sa petite fiancée juive et dont sa mère assure la tutelle. Entre les répétitions du groupe de Valentin dans un garage, les boums, les visites chez un discret professeur d’histoire, une virée en Angleterre, Solweig cherche sa voie, prend conscience de la finitude des choses, en même temps qu’elle s’ouvre à l’amour et au plaisir.
"On avait emporté la cassette de Jefferson, et les mains de Valentin frappaient sur le volant pendant que Julie et moi on criait Don't you want somebody to love à cause de l'électricité que répandait toujours ce morceau. Nous n'empruntions que les petites routes pour éviter les contrôles. Nous n'avions rien à faire dans une bagnole. Nous aurions dû être au lycée. Mais, voilà, nous sommes allés au bout, jusqu'à la mer."
PASCAL RUTER vit près de Fontainebleau. Il est professeur au collège et a écrit plus d’une dizaine de romans chez Didier Jeunesse (la série La Famille Cerise, Le Coeur en braille, Barracuda forever, Ce que diraient nos pères). Chez Actes Sud jeunesse, il est l'auteur de trois romans pour les ados, Cut the Line, À tire d'elle - 1973 et De sable et d'eau ainsi que Ma copine Maryline dans la collection “Lecture Solo”.